Le son du silence
Aujourd’hui, comme jamais : la musique est partout…
Elle pénètre dans tous nos espaces de vie à travers de multiples canaux : concert, radio, télévision, cinéma, ordinateur, tablette, téléphone, etc.
Cette abondance stimule en permanence le désir de faire de la musique, de voir des artistes et de se vivre autrement qu’en simple consommateur.
Sans les acteurs que nous sommes (salles, festivals, lieux d’enseignement, radios, producteurs de spectacles et de disques, bars, etc.) et notre ambition d’être au plus près des musiciens et des habitants, ce désir de musique restera lettre morte.
Si nous, qui vous accueillons, recevons des subventions, c’est parce que notre mission est reconnue d’intérêt général, qu’elle cherche l’accessibilité à toutes les bourses et à toutes les tranches d’âges, qu’elle promeut la musique dans sa large diversité et qu’elle rejette toute discrimination.
Aujourd’hui ces aides publiques connaissent une chute dramatique, en trente ans d’histoire de notre secteur, c’est une situation inédite. Les diminutions voire suppressions de subventions se multiplient et nous craignons une nouvelle ère où nos initiatives n’auront plus le droit de cité.
Doit-on renoncer à une politique publique de la culture, de l’éducation ou du social ? Où les artistes vont-ils pouvoir créer, répéter, jouer, rencontrer les publics si ces structures sont contraintes à réduire leur programmation, licencier des salariés, pire, à fermer leurs portes ?
La prise de conscience, le dialogue et la concertation sont plus que jamais une arme dont chacun doit se saisir.
Les cultures populaires ne sont pas qu’un divertissement, elles nous construisent et nous aident, jeunes et moins jeunes, à faire société dans nos différences. Elles peuvent être une préoccupation de nos dirigeants actuels, et de ceux qui bientôt se présenteront à vos suffrages : cela dépend de vous, de nous.
Refusons ensemble cette tragédie annoncée, nous comptons sur vous !